Échantillonnage de laine ou de soie correspondant aux différentes couleurs ou teintes choisies en vue de l’exécution d’un carton déterminé et réunies sous forme de petites échevettes nouées les unes aux autres. Pour chaque carton, le chapelet est habituellement établi en deux exemplaires, l’un remis aux lissiers pour les guider dans le choix des couleurs en cours de travail, l’autre classé comme référence.
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Il s’agit des fils de coton (autrefois en lin et en chanvre) tendus parallèlement sur le métier de basse lisse afin de constituer le « support » de tissage du lissier. Les fils de chaîne sont positionnés sur des ensouples – deux gros rouleaux de bois. Les fils de chaîne pairs et impairs sont séparément reliés par des lisses à des barres de bois – barres de lisses. Ces barres regroupent une nappe « paire » et une nappe « impaire » et sont actionnées par des pédales qui permettent d’abaisser alternativement les fils pairs, puis les impairs. Cette ouverture permet le passage de la trame – fils installés sur des flûtes – et le tassement de cette trame à l’aide d’un peigne. Dès que la trame est tissée entre les fils de chaîne, ceux-ci ne sont plus visibles. La chaîne reçoit donc les fils de trame qui la recouvriront complètement pour donner naissance à la tapisserie. Le nombre de fils de chaîne, et par conséquent leur espacement, va déterminer la densité du tissage, l’épaisseur de la texture.